L'avenir de PiaGuzzi...

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Doumé LCS
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L'avenir de PiaGuzzi...

Message par Doumé LCS »

… selon notre Doc’ préféré :

Prenez deux Doliprane, voici copie :

La logique industrielle et économique moto rejoint maintenant celle de l'industrie automobile, elle se fonde sur des principes ignorant ce qui faisait il y a encore quelques années la spécificité de certains constructeurs, dont celui qui nous intéresse était un digne représentant, comme la durabilité ou la facilité d'accès aux opérations de maintenance.
Aujourd'hui, par la voix de leur organe fédérateur l'ACEM, les constructeurs moto parlent ouvertement de "captation du client" et "d'obsolescence programmée". Les rapports de l'association sont clairs sur ces points... Piaggio est un membre fondateur et actif de l'ACEM.


La captation du client, sous couvert de progrès techniques et/ou sécuritaires, consiste à multiplier les équipements compliqués afin d'empêcher le client d'intervenir lui-même, ou de s'adresser à un indépendant, pour assurer les opérations de maintenance et de réparation courantes. Le but avoué étant d'enfermer le client dans un mode de consommation profitant exclusivement au constructeur et à son réseau.
Dans cette logique l'environnement joue, et à leurs yeux le cadre participe à cette captation, il doit être dépollué de tout élément risquant de distraire le client, et à ce qu'il s'interroge sur l'opportunité d'aller faire chauffer sa CB ailleurs.


Les paramètres d'obsolescence programmée, intégrés aujourd'hui à la gamme, contribuent également à cette captation.
Sur ce point nos chers constructeurs se mettent parfaitement d'accord, il suffit de lire les documents de l'ACEM pour y découvrir que ce gentil monde vise à ce qu'une brêle neuve soit remplacée au bout de 18 mois..., et que sa durée de vie n'excède pas 4 ans.
Ils s'arrangent donc pour que l'utilisateur soit amené à remplacer, à un rythme plus élevé qu'avant, des "produits" présentant des disfonctionnements à échéance déterminée, pour lesquels le remplacement des éléments incriminés est rendu tellement coûteux, qu'en bonne logique, l'intéressé choisira le remplacement par un véhicule neuf, plutôt que la réparation. Rapproché aux difficultés qu'ont certaines marques à trouver preneur sur le marché de l'occase, c'est vers la reprise pour l'achat de neuf qu'est poussé le "captif".


Piaggio, comme tous les constructeurs de taille importante, applique cette politique pour toutes les marques qu'il possède, et les modèles Guzzi apparus depuis sa prise de contrôle intègrent progressivement ces paramètres. C'est pour moi à ce niveau que se situent les principales différences entre une Guzzi d'hier et une Guzzi d'aujourd'hui: critères d'économie d'échelle, de durabilité visant à en faire un produit de consommation renouvelable (à un rythme choisi par le constructeur).


Dans cette logique économique le guzziste "traditionnel" ne présente que des désavantages, il est attaché à des valeurs obsolètes; simplicité, coût d'entretien réduit, ateliers à taille humaine, longévité... Il est réfractaire à la civilisation du jetable.
Il ne correspond donc pas à la cible, et Piaggio ne table absolument pas sur cet empêcheur de tourner en rond (pour ne pas dire emmerdeur) pour placer ses produits "new age". Il est même le grain de sable perturbant les rouages du monde idéal qu'il souhaite, au même titre que l'est l'officine à l'ancienne fleurant bon la 80w90.
Le groupe met donc en œuvre les outils pour attirer la "nouvelle clientèle", et s'éloigner l'ancienne. Il fait disparaître peu à peu toutes les enseignes dans lesquelles le "traditionnel" se sentait à l'aise, et trouvait une qualité de contact et de service, pour transférer la vente à des structures où comptent principalement "l'emballage" et la capacité de convaincre le chaland qui passe. Les membres compétents du réseau Guzzi qui refusent cette normalisation et subsistent encore aujourd'hui ne sont là que parce que Piaggio n'a pas encore trouver leur remplaçant sur le secteur. Il est à craindre qu'ils disparaissent comme les autres, écrasés par un rouleau compresseur programmé pour couper les ponts avec le "monde d'avant".


Appuyé par un marketing où la "légende" est amputée de quelques pans et savamment exploitée, Piaggio arrivera probablement à ses fins et façonnera "ses néo-guzzistes" en bons consommateurs en phase avec ses objectifs.


Ceci dit, le marché n'est pas extensible et par définition les parts de marché acquises résultent de clients qu'on prend aux autres. Si le concept "machin store" semble réussir à des marques comme Ducati, Harley ou BMW c'est avant tout parce celles-ci ont su mettre les moyens en R&D et investir dans un SAV assurant une qualité de service un peu moins aléatoire que celle qui caractérise le groupe Piaggio.
La multiplication des vitrines, des spots, les petits salons avec musique d'ambiance, la propreté du carrelage et les beaux sourires du vendeur risquent de ne pas faire longtemps illusion si il n'y a pas d'autres produits à proposer que des replâtrages, et si, une fois le chèque fait, l'accueil vire à la grimace quand le "commerçant" devra s'investir pour palier au manque de soutient de la marque à l'arrivée du premier soucis.
Piaggio risque donc de se rendre compte que les nouveaux clients après lesquels ils courent ne sont pas plus couillons que ceux dont il ne veut plus entendre parler. Le quadra ou quinqua qui investit jusqu'à plus de 15 000 € dans un deux roues n'accepte ce sacrifice qu'à condition que le package comprenne aussi un service à la hauteur, à ce niveau il est certainement plus exigent et moins sensible à l'aveuglement que les jeunes branleurs que nous étions au temps d'avant.


La différence entre guzzistes d'hier et d'aujourd'hui ne tient qu'à ce changement de monde, les premiers ont eu la chance d'évoluer dans un contexte où la logique économique industrielle tenait moins de place, où la marginalité conduisait naturellement à l'entraide et à des liens forts avec un réseau traditionnel. Les derniers subissent la logique implacable du deuxième constructeur mondial de deux roues, pas par choix d'un système, mais parce qu'ils ont le sentiment qu'il reste quelque chose d'authentique dans le produit Moto Guzzi.
Il n'y a donc pas de raison d'opposer les deux spécimens, même si les derniers ont parfois besoin qu'on leur ouvre les yeux sur certaines réalités, ils sont portés par la même envie, celle de rouler différent.


Reste qu'ici comme ailleurs c'est le client qui a le dernier mot et qu'il n'appartient qu'à lui de refuser le mode de consommation du toujours plus que Piaggio veut lui imposer...
L'argument tendant à dire que le rejet pur et simple conduirait à la disparition de la marque doit être nuancé par une question : A quel prix et pourquoi voudrait-on voir un Moto Guzzi normalisé Bic subsister ?

Alain@décroissant au beurre

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No comment (enfin si, allez-y !)...

Doumé @ qui vient d’en gober un de 1000 mg… Merci Sanofi Aventis ! :shock:
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yorfo
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Re: L'avenir de PiaGuzzi...

Message par yorfo »

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etp
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Re: L'avenir de PiaGuzzi...

Message par etp »

P'taing !!!

Même avec deux Doliprane ça passe pô !!!

Comme Freddy, ça donne envie d'acheter teuteune !!!

Bon, môa j'aime pô teuteune, mais y'a un Tourer qui m'fait d'l'oeil !!!

:ugeek: :ugeek: :ugeek:
miga77

Re: L'avenir de PiaGuzzi...

Message par miga77 »

Je crois qu'il ne faut pas oublier que BMW et autre Honda (Constructeur automobiles aussi tentés de copier leurs "règles" vers la moto) ont les mêmes politiques que Guzzi/Piaggio vis à vis de leur propres motos.
Ce qui diffère à mon sens c'est le SAV que les italiens n'ont pas su ou voulu vraiment hisser à la hauteur que leurs clients peuvent attendre d'un grand groupe.
Surtout lorsque le motos frôlent les 15000 €.

C'est mon avis et quelque soit la marque, il est toujours très dommageable qu'un client fasse les frais de leur incompétences à régler un problème avéré de SAV.

Je louche aussi vers la Tourer pour ma nouvelle moto, plus pour le genre qui me plaît que pour l'utilisation et la satisfaction de ma moto actuelle.
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Doumé LCS
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Re: L'avenir de PiaGuzzi...

Message par Doumé LCS »

On est rassuré, tutti va "benêt" : http://www.moto-station.com/article1472 ... arche.html" onclick="window.open(this.href);return false; :mrgreen:
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philmar
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Re: L'avenir de PiaGuzzi...

Message par philmar »

Rassuré ou pas!! :shock:
Une Classic à nouveau dans le garage, une SP3 qui roulera peut être un jour, une CX500 à remettre en forme mais plus de chérie pour partager tout ça :cry:
jarno28
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Re: L'avenir de PiaGuzzi...

Message par jarno28 »

reste les anciennes !
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Doumé LCS
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Re: L'avenir de PiaGuzzi...

Message par Doumé LCS »

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Mandello
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Re: L'avenir de PiaGuzzi...

Message par Mandello »

Depuis 2004 le même air de violon ça lasse...
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jeanbat 31

Re: L'avenir de PiaGuzzi...

Message par jeanbat 31 »

Pffffff que des oiseaux de mauvaise augure ces Guzzistes !! :mrgreen:
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