Comme tu l'as justement remarqué l'article à 12 ans (2002)... Hors les performances des bancs ont depuis considérablement évoluées, et aujourd'hui les plus pointus d'entre eux sont des bancs freinés, et non plus de simples bancs à inertie comme il en est question dans ce papier.
Sa lecture appelle quand même quelques commentaires:
1 - Le mode de calcul des pertes qui nous est servi fait référence à la norme EC 95/1 en nous disant que les pertes engendrées par la boîte s'exprime sous la forme d'un coefficient égal à 0,96 (soit 4%)...
Ce n'est pas ce que dit la norme, qui indique que ce coefficient doit résulter d'un calcul en fonction du nombre de points de contact et du type d'engrenages utilisés.
L'article date du 1 mai 2002, c'est peut-être une coincidence mais la norme EC 95/1 a été amendée le 18 mai 2002...
Cet amendement fixe dès lors précisément que le coefficient à appliquer résulte du produit de chaque point de contact, selon un barème précisant leurs nature.
Amendement que voici (Facteur de perte lié à la transmission : Page L133/18 -Appendice 4.3.)
http://eur-lex.europa.eu/legal-content/ ... 41&from=FR" onclick="window.open(this.href);return false;
En prenant l'exemple simple d'un boite à 2 points de contact en pignon à taille hélicoïdale on obtient:
0.97 x 0.97 = 0.94 ! D'où sortaient-ils les 0.96 ? Une simplification journalistique ?
2 - L'article fait un amalgame entre la norme EC 95/1 et les pertes liées à la transmission finale.
La norme EC 95/1 ne dit absolument rien de la transmission finale...
Elle fixe une puissance maximum au vilebrequin (74 KW - 106 ch) et détermine la façon de la mesurer. Directement au vilebrequin dans le cas de moteurs à boîte séparée, ou en sortie de boîte pour ceux à boîte intégrée.
Je ne sais pas où le rédacteur et l'UTAC ont été chercher que la perte engendrée par une transmission finale par chaîne et égale à 2 ch mais tous les ouvrages qui abordent le sujet l'estiment à ~5%.
Ce n'est certainement pas par mesure puisque, selon eux, ils n'utilisaient pas de banc qui permettait de la mesurer...
Les fabricants de chaîne eux mêmes parlent de 5 à 10%, selon le type de chaîne utilisée (O'Ring, X'Ring et XW'Ring), et la précision d'alignement des pignon/couronne.
L'amendement de la norme EC 95/1 semble aller dans le même sens, puisqu'elle considère qu'un engrenage par chaîne vaut 0.95 de coef de perte dans une boîte... J'imagine mal que la perte soit moins importante avec une chaîne d'un mètre à l'air libre...
Et les transmissions par cardan dans tout ça ?
Pertes 10~15% pour les plus modernes et légers, 15~20% pour les autres...
Tout ceci est très théorique... Prenons un exemple concret, une Guzzi "récente" la 1200 Griso.
Moto annoncée 106 ch par Guzzi... Donc testée par l'UTAC qui l'a homologuée comme ne dépassant pas 106 ch, mesure prise directement au vilebrequin.
Donc retrouver la puissance à la roue:
Selon le calcul appliqué par la norme il resterait en sortie de boite
0.98 x 0.97 x 0.97 = 0.92 / 106 x 0.92 = 97.52 ch
En prenant 10% pour le CARC:
97.52 x 0.90 = 87.76 ch
Il faudrait encore retrancher de cette valeur la perte occasionnée par l'inertie de la roue, le contact du pneu sur la chaussée,... Sans doute quelques poneys... 3-4 ? On va dire ~84 ch
En se rapprochant des relevés faits sur de bons bancs on constate qu'il y a peu d'écart entre la puissance à la roue qu'ils déterminent et la puissance que je viens de calculer.
J'en conclue que certains bancs d'aujourd'hui sont au moins aussi fiables que le système appliqué par l'UTAC en 2002...
D'ailleurs il y a déjà un moment que les importateurs français sont équipés de bancs pour vérifier (entre autres) la puissance de leurs modèles soumis au bridage, avant d'envoyer le moteur à l'UTAC.
http://www.fuchs-sa.com/french/cadres/refrences.htm" onclick="window.open(this.href);return false;