Les batteries sont mon métier, je les régénère au sein de ma société Battery Boost avec une machine de désulfatation. Des choses vraies et d'autres fausses ont été écrites dans ce post.
Les batteries au plomb acide.
Le principe.
Des plaques de plomb spongieux (pôle -) et de dioxyde de plomb (pôle +) baignent dans de l'acide sulfurique dilué (densité de 1.28 à 1.3) avec de l'eau déminéralisée. Une batterie chargée est composée des ces plaques et d'acide sulfurique, déchargée, de sulfate de plomb et d'acide sulfurique de faible densité, presque de l'eau. La charge retransforme le sulfate de plomb en acide sulfurique. En fin de charge il y a dégagement gazeux, oxygène et hydrogène, électrolyse de l'eau. Donc perte d'électrolyte.
Deux catégories de batteries.
Les batteries de démarrage: elles sont capables de délivrer une grande intensité de courant en très peu de temps. Les plaques de plomb qui les composent sont fines et nombreuses. Elles ne supportent pas d'être déchargées de plus de 20% sans diminuer leur durée de vie et doivent être rechargées le plus tôt possible après une décharge. Nous les trouvons dans les véhicules à moteur thermique.
Les batteries à décharge lente (appelées aussi batteries de traction). Elles sont construites pour supporter des décharges jusqu'à 80% avant une recharge. Elles sont dites "cyclables", selon la technologie elles peuvent endurer de 500 à 1500 cycles charges décharges. Les plaques de plomb sont épaisses.
Trois technologies.
Le plomb ouvert, l'accès est possible pour compenser la perte d'eau par ajout de liquide. Une variante dite "sans entretien", une certaine quantité d'eau est prévue pour compenser les pertes. Comme moi nul n'est parfait et au fil du temps il y a perte d'eau sans possibilité de d'ajout, sinon de jouer de la massette et du ciseau à bois pour ouvrir la bête. Ces batteries existent en version démarrage et décharge lente pour les ouvertes.
AGM (Absorbed Glass Mat). L'électrolyte est absorbé dans une espèce de buvard de fibre de verre (boro silicate). Leur résistance interne est faible et conviennent pour le démarrage et ont une certaine aptitude au cyclage. Elles sont étanches et sans entretien. Une soupape de sécurité permet le dégazage pour éviter la mise en pression de la batterie. VRLA: Valve Reguled Lead Acid
Gel. L'électrolyte toujours de l'acide sulfurique et un gel de silice. Leur résistance interne est forte et doivent être chargée et déchargée lentement avec une excellente aptitude au cyclage. Inaptes au démarrage. Elles sont étanchent et sans entretient. Elles sont aussi VRLA.
La charge.
Deux phases. En début de charge le courant fait monter doucement la tension de la batterie. Passé un seuil, 14.4V pour une batterie de 12V, il y a électrolyse de l'eau donc perte de liquide, la batterie "bout". Avec une batterie ouverte il suffit de compenser par ajout d'eau déminéralisée. Pour éviter cette perte, il faut que le chargeur en fin de charge limite la tension à moins de 14.4V. Mais envoyer 14.4V dès le début induirait de trop grandes intensités de charge, destructrices pour la batterie.
La sulfatation.
Au fil du temps et des cycles charge décharge, une proportion grandissante de sulfate de plomb ne se retransforme plus en acide sulfurique, la batterie est dite sulfatée. Cela peut aller très vite avec une batterie de démarrage laissée déchargée, 36 heures.
Ce qu'il faut retenir.
Avec les batteries sans entretien, AGM et gel, utiliser un chargeur spécifique.
Bien choisir son type de batterie, démarrage ou décharge lente (cyclable) selon utilisation.
Le site de Battery Boost, il y a un encart technique à la rubrique Le procédé de régénération :
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