Pour rappel, Dame Maîtresse est une Guzzi California Classic version 2006 (c’est-à-dire avec double allumage !), modèle 2007, norme EURO3 aux réglages pauvres d’origine, sur laquelle j’ai greffé, entre autres :
- un simple H Mistral (à la place de la chambre de tranquillisation, communément appelée “boite à fumée” !);
- un filtre K&N (à la place du filtre à air d’origine);
- et puis récemment, une paire de silencieux MISTRAL MGH-2002 : autant dire qu’avec ces derniers, c’était bien plus qu’un concert de pétarades, accompagné de véritables détonations…
- un guidon bracelet “corne de vache” (!)…
Bref, la belle était vraiment trop pauvre. Plus qu’une solution, adopter le fameux bidule. Je ne vais pas m’escagasser à tout vous expliquer, tout est là et fort bien dit : http://mandello.fr/module.html" onclick="window.open(this.href);return false;
L’INSTALLATION du 17 novembre dernier :
Fort simple, le module est livré avec tout ce qu’il faut, en plus d’une notice très claire et de la facture qui va bien, le “nodule” étant garanti 10 ans (preuve de sérieux, en sus de la réputation du Doc’ !).
Précisions pour les mauvaises langues : je ne suis pas un roi de la photo, et la brêle est sale. Point, passez à la ligne !
Plus sérieusement, voilà comment j’ai fait :
1. Enclencher le coupe-circuit au guidon, puis débrancher la batterie (le – puis le +)
2. Brancher l’alimentation du module (fil rouge) sur un + après contact, bien l’isoler. Je ne me suis pas pris la tête, j’ai choisi l’alimentation de l’éclairage (fil jaune), sachant que j’ai l’allumage automatique des feux. Je vais peut-être mettre un interrupteur, mais on verra plus tard :
3. Brancher le fil noir du module à la masse.
4. Couper un des deux fils bleus du module qui ne sert à rien et l’isoler. Utiliser le second pour se brancher sur le fil orange/noir de la sonde lambda, puis bien isoler le tout (sur la Calif, la broche se trouve sous le “cache latéral gauche”).
5. Couper le fil rouge/blanc de la sonde d’air et brancher les deux fils violet du module, bien isoler (la broche se trouve à l’avant gauche, devant le boitier du filtre à air).
6. A partir de là, le module est connecté et peut fonctionner pour démarrer les réglages avec la vis sans fin qui se trouve dessus, c’est ce que j’ai fait après avoir rebranché ma batterie, puis déclenché le coupe-circuit.
J’ai donc démarré la bête, je l’ai laissée monter à sa température de fonctionnement, puis démarré les tours de vis sans fin dans le sens horaire, moteur au ralenti et coups de gaz après chaque tour…
Je me suis arrêté à 11 tours, cela m’a paru pas mal, sachant qu’on peut en faire de “0 à 30” !
7. Une fois fait, il ne me restait plus qu’à fixer mes fils sur le cadre, puis mettre le module sur une équerre, à côté de la batterie.
LES ESSAIS :
Dès l'installation et réglages aux petits oignons, ne reste plus qu’à essayer la bête.
1. Déjà, au ralenti, on sent que le bourrin tourne mieux, sans aucune autre modification que l’intervention des 11 tours sur le module.
2. En 20 bornes, après respect d’un temps de chauffe, on perçoit déjà les différences : pas de chevaux en plus, mais un moteur qui enroule mieux, et surtout, sans pétarade et/ou détonation, ce 1er réglage est le bon.
3. Au bout de ces 20 bornes, une petite envie… de partager mon petit bonheur : http://www.youtube.com/watch?v=R72dvJn_ ... re=related" onclick="window.open(this.href);return false;
4. Et puis tout s’est confirmé dans les 75 bornes qui ont suivi, entrecoupés de traversées de villages et de villes, de voies rapides et de viroles, à une température clémente de 15°C environ, sous un beau soleil d’automne…
Le 26 novembre dernier, je remets ça :
Je tiens à préciser que la bête n’a pas roulé depuis plus de 8 jours et a dormi dans son garage bien réfrigéré ! Contact, un petit coup d’accélérateur (je parle de la gâchette que beaucoup prennent pour un starter), démarreur et immédiatement, un ralenti stable & régulier me fait décrocher un large sourire sous le casque, à m’en faire péter la visière (alors qu’avant, c’était hoquets et ralenti irrégulier, sinon hésitant). Le bonheur ne tient vraiment qu’à quelques fils…
Un bon point de plus, ce bilan à “froid”.
J’enquille alors un petit “cent bornes” de roulage “balladif” (j’suis incurable !) entre Vienne et Deux-Chèvres, et là, les bonnes (je peux même dire excellentes…) impressions, à l’instar du précédent essai, juste après le montage de bidule, se sont largement confirmées.
Le 8 décembre dernier :
Un petit bilan conso après deux pleins pour une meilleure comparaison !
Conso avec SP 98 : 5,30 litres / 100
Conso avec SP 95 : 5,34 litres / 100
Donc, en cette saison bien plus humide et fraiche, cette légère surconsommation de benzine est plus que raisonnable, je ne perds qu’une vingtaine de bornes d’autonomie avant réserve et/ou panne sèche, grosso merdo. C’est ridicule, sachant qu’en bon bi-cylindre à air, Dame Maîtresse consomme toujours davantage en ces périodes hivernales.
Ah, ces fameux plaisirs d’essence !…
Pis les bougies (internes et surtout externes) ont retrouvé une belle couleur chocolatée, miam !
Avant-hier et cet après-m' :
La bête n'a pas pu rouler depuis une vingtaine de jours. Dehors, il fait froid, un petit 3°5, humide avec une légère brume. Tant pis, on y va. Démarrage nickel, ralenti stable, ça ronronne tranquille et roule ma poule pour une petite virée écourtée par l'épaisseur du brouillard et une inconscience qui n'est plus mienne.
Cet après-m', un gros virolo en flirtant avec quelques châteaux du bord de Loire, toujours autant de bonheur !
LA CONCLUSION :
Je suis enchanté, alors si vous hésitiez pour ce module, n’hésitez plus, notamment sur vos injectées.
Un grand merci à Alain, mon praticien favori, de nous avoir dégoté cette petite merveille.
Pis j’envisage de faire un branchement définitif de type amovible, en prévision de ce maudit CT moto qu’on nous promet avec certitude…
